Socialement, peut-on chiffrer le stress ?
Quand on cherche à chiffrer le stress au niveau social, on nage dans un doux brouillard...En effet, avec tous les moyens dont on dispose tant au niveau des Ministères du Travail, de la Santé, des Assurances avec les études marketing et statistiques disponibles on devrait avoir une vision assez claire du stress de la population. Or quand on y regarde de plus près tout n'est pas clairement établi. En effet, le regroupement des différentes sources de collectes d'informations n'est pas encore intégré. La dernière grande étude de L'INRS, (Institut National de la recherche sur la Sécurité),démontre que 28% des salariés seulement déclarent leur travail comme source de stress...en l'an 2000 ! Donc bien avant notre crise de 2009. Idem pour la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie) qui parle aussi de 30% des Français qui souffriraient d'un mauvais sommeil... Quand on sait que les données statistiques sur 10 ans peuvent varier considérablement car les conditions économiques, sociales et environnementales changent, on peut supposer que nous évoluons "un peu" au dessus de la barre des 30% de la population "stressée". Mais patience, les conclusions de la prochaine étude sur la santé et le stress devraient bientôt sortir...
Côté médicaments, ce n'est pas brillant non plus ! En effet, le taux de consommation d'anxiolitiques et d'antidépresseurs est en constante augmentation et on peut déjà en déduire 2 choses : Soit les consommateurs d'antidépresseurs augmentent leurs doses, soit d'autres personnes consomment et ne sont pas forcément déclarées dans les statistiques... Si les Anglais par exemple donnent des chiffres plus précis avec un coût du stress professionnel qui atteindrait 10% du PIB, c'est suffisamment important pour y accorder d'avantage d'attention.De toutes façons, à la seule lecture de ces chiffres, on peut statistiquement considérer que le phénomène du stress devient un problème de santé publique.